Racisme et patchwork

Disclaimer :

Article paru originellement le 6 juin 2014, faisant parti d’une série d’articles sur les oppressions quotidiennes du point de vue d’un loisir ou d’un hobby. Il a subit quelques modifications (surtout des références qui se sont perdues dans le temps) mais je suis toujours globalement d’accord avec ce qui a été écrit à l’époque.

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TW racisme, évocation de l’esclavage

Je n’aime pas parler de racisme. Je suis blanche, et je lis assez souvent des féministes non-blanches pour comprendre le problème de l’appropriation de la parole. Cependant, je n’ai vu que très rarement (deux fois en creusant vraiment) des articles sur le sujet, jamais en français, et toujours écrits par des blanches. Je vais donc faire de mon mieux sur cet article, qui me met, je l’avoue, un peu la pression. Si je suis maladroite dans une formulation ou que je dis carrément une bêtise, n’hésitez pas à me le signaler. Fin de l’avertissement, place à l’article.

Le titre de cet article aurait dû être « Racisme et quilting », mais la plupart des gens sont plus familiers du terme « patchwork ». Pourtant, dans leur forme actuelle, ces deux techniques sont généralement utilisées ensemble sur un même projet. En effet, le terme « patchwork » décrit la technique utilisée lorsqu’on crée un motif en utilisant des petits morceaux de tissus (comme ici), alors que le quilting consiste à assembler, à l’aide d’une couture fantaisie ou de broderie, plusieurs épaisseurs de tissu entre elles, comme (le plus souvent) le patchwork dessus, du molleton au centre, et un tissu au fond (avec ce type de résultat) A ces deux techniques, il convient d’en ajouter une troisième, très courante, qu’est l’appliqué (comme son nom l’indique, il s’agit de découper une forme précise de tissu, et de l’appliquer sur un autre tissu en le maintenant à l’aide d’une couture en bordure du motif, comme on peut le voir clairement ici) En général, on utilise l’appliqué pour des formes complexes, et le patchwork pour des formes géométriques simples. Comme je le disais, ces techniques, et donc leur histoire, s’entremêle depuis très longtemps, ce qui fait que, malgré leurs différences, on les considère souvent comme les branches d’un même arbre, en leur donnant une histoire commune.

Et justement, parlons d’histoire. Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à l’histoire des arts textiles, et en particulier à celle du patchwork, quelque chose m’a choqué : la plupart des sources « basiques » que j’ai consulté laissaient une ligne ou deux pour dire qu’on trouve les premières trace de ces techniques « là-bas à l’est, quelque part en Etrangie », avant de bien vite passer à l’histoire européenne et américaine. Il faut admettre que lorsqu’on pense « patchwork » on pense surtout « Angleterre on-sait-pas-quand-disons-époque-victorienne » et « guerre civile américaine ». J’aimerais donc insister un peu sur l’histoire ancienne, et tenter de lui rendre justice.

Ce qu’il faut savoir, en premier lieu, c’est qu’il est difficile d’avoir des certitudes quant à l’origine « précise et absolue » du quilting ou du patchwork, car le tissu est très difficile à conserver (contrairement, par exemple, à des poteries). Néanmoins, on en retrouve des traces anciennes à plusieurs endroits du monde : en Égypte, par exemple, dès 3400 avant JC, ou en Chine, dans des tombeaux de la dynastie Zhou, entre –700 et 200 Ap. J.-C.. Un morceau de tissu quilté datant de cette époque et trouvé en Chine est visible sur le site du musée Victoria and Albert. Ce qui est certain, c’est que, très tôt, ces techniques ont eu une utilité esthétique tout autant que fonctionnelle. En effet, si en Europe on a longtemps utilisé le « rembourrage » des vêtements pour des raisons purement pratiques (comme, par exemple, pour amortir le poids et les frottements des armures des chevaliers), on retrouve en Chine des chaussures de feutrine quiltée (entre 400 et 1000 après J.-C.) dont il est clair que le motif est avant tout décoratif (observez bien la deuxième photo). Côté patchwork pure, nous pouvons admirer ce fragment magnifique découvert en chine, et daté entre le 8ème et le 9ème siècles. C’est très certainement pendant les croisades que les occidentaux ont découvert ces techniques, déjà parfaitement maîtrisées hors de l’Europe comme le montre cet original chapeau égyptien (entre 1000 et 1400), composé de laine, de papier et de lin.

Je pourrait m’arrêter là, et dire qu’une fois le patchwork importé, il s’est « épanoui » en occident, comme on le lit souvent. Mais il a fort heureusement continué à vivre et se développer ailleurs, comme le prouve cette (maigre) sélection, que je ne résiste pas à vous montrer :
– Bannière égyptienne en appliqué, Fin 13ème -début 14ème siècle
– Fragment égyptien en appliqué, 14ème siècle
– Autre fragment égyptien en appliqué, du 14ème siècle, de toute beauté 
– Chapeau égyptien quilté, entre 1250 et 1500
– Fragment iranien de soie patchée, 13-14ème siècle
– Patchwork complet chinois, 13-14ème siècle
– Autre patchwork chinois du 14ème siècle

J’aimerais maintenant ouvrir une parenthèse sur le sashiko (刺し子). En effet, cette « branche » de l’arbre « patchwork » est rarement évoquée, car elle s’est développée dans une direction différente. Pourtant c’est un cas d’étude intéressant : en effet, comme partout à une époque encore loin (du gâchis) de la consommation de masse, le tissu était une denrée suffisamment rare pour qu’on fasse de notre mieux pour la faire durer, surtout dans les classes les plus pauvres de la population. En occident, d’ailleurs, les vêtements patchés sont très tôt devenus le signe distinctif des pauvres, comme on peut le voir parfois sur des enluminures (Par exemple celle-ci, fin 13ème- début 14ème siècle). Au Japon, une technique particulière s’est donc développée autour de cette problématique : le sashiko. Il s’agit d’une technique de broderie aux avantages multiples : lier entre eux différents tissus, assembler plusieurs épaisseurs, renforcer le tissu. D’une fonction surtout utilitaire, elle permettait également un peu de fantaisie (comme on peut le voir sur cette photo, à droite :

Si le sashiko semble avoir été largement utilisé après le 17ème siècle, Cynthia Shaver nous dit, dans  » Textiles in Daily Life: Proceedings of the Third Biennial Symposium of the Textile Society of America » (Septembre 1992) : « Parmi les textiles au sein du Shoso-in, le dépôt impérial construit aux alentours de l’an 752 pour préserver des milliers d’objets d’art et autres possessions de l’empereur Shomu, se trouve un motif « montagne distante » datant du 8ème siècle, se trouvant sur une robe de moine et arborant des points de devant faits de soie violette. Ces points de devant sont superflus par rapport à la structure de la robe. Il s’agit d’une expansion d’une robe rituelle plus ancienne, où les points ont évolué au point de perdre leur fonction de base de renforcer et de joindre des morceaux de tissu, mais furent gardés pour conserver l’apparence originelle d’une « robe en haillons ». C’est le plus vieil exemple de Sashiko existant au japon. » Ainsi, d’un problème identique (allonger la durée de vie des textiles), des solutions différentes ont vu le jour à différents endroits du globe. Le sashiko moderne a beaucoup changé et est devenu une technique de broderie décorative sur une seule épaisseur de tissu, si possible de couleur indigo traditionnel et avec un fil blanc (exemple ici), mais qui se fond très souvent dans des projets mêlant broderie et patchwork (comme on peut le voir sur ces exemples). On distingue maintenant cette technique de ce qu’on appelle boro (ぼろ) (l’assemblage de tissus pour réparer ou ornementer des vêtements) et qui perdure encore de nos jours, et reviens même à la mode grâce à un fort sentiment d’éco-responsabilité un peu partout dans le monde.

Alors, pourquoi parler de tout ceci, faire un petit tour du monde et ressortir ces vieilleries ? Comme je le disais plus haut, je ressens une sorte de frustration depuis que je m’intéresse aux arts textiles, et en particulier à leur histoire : ce que me crient la plupart des articles concernant cette histoire est une absence, un manque d’exemples et d’explications sur les premiers acteurs, les variantes dans d’autres pays… J’ai chaque fois l’impression de lire une histoire édulcorée « pour les blancs », qui oublie de mentionner de véritables trésors (que je ne pouvais garder pour moi après les avoir trouvé). Pourquoi parler d’histoire si c’est pour en enterrer la moitié, que dis-je, les trois-quarts, simplement parce que « c’est loin, on s’en fout » (et un petit peu « ‘pis en plus c’est pas des blancs »…). Je ne parle pas forcément de malveillance, mais plutôt d’une vision javellisée du monde qui se reproduit d’elle-même. Une fois écrite, simplifiée, elle est plus facile à propager. Mais moi j’ai envie d’en savoir plus, et même si je sais que l’histoire moderne du patchwork s’est surtout faite aux États-Unis et qu’il faut en parler, je n’aime pas avoir l’impression qu’on ne doit surtout parler -que- de ça. Cet article est donc en partie une tentative de partager un peu l’autre partie de l’histoire, celle « avant les américains », celle dont j’ai l’impression qu’on la jette à la mer à chaque fois, comme si, finalement, ça n’était pas ce que les gens voulaient lire. Bien entendu, si vous êtes un peu renseigné sur le racisme institutionnel, vous êtes en terrain connu : l’histoire retravaillée par les blancs, destinée aux blancs, c’est un grand classique. Mais c’est justement parce qu’il touche également des sujets aussi « triviaux » que le patchwork qu’on voit à quel point ce racisme est méticuleux et exigeant : il n’oublie rien.

Et ne pensez pas que je me suis lancé dans cet article uniquement pour me plaindre d’un « pauvre petit oublie tout petit de rien du tout ». Même si, à mon sens, accepter d' »oublier » une partie de l’histoire parce qu’elle est trop ancienne/lointaine/que sais-je c’est prendre le risque que cela se reproduise. Et justement, c’est de cela que je voudrais parler (brièvement) : c’est déjà le cas, on oublie des choses relativement récentes.

Lorsque j’ai commencé mes recherches pour écrire cet article, je suis tombée sur un livre très intéressant : « Facts & Fabrication – Unraveling the History fo Quilts & Slavery », de Barbara Brackman. Le sujet m’a tellement interpellée (je n’avais jamais rien entendu ou lu à ce propos, et n’y avait bêtement jamais pensé) que j’ai immédiatement acheté le livre. Madame Brackman y propose un patchwork complet, autour de la thématique de l’histoire de l’esclavage, mais surtout de nombreux témoignages de personnes vivant à l’époque, esclaves surtout, autour du patchwork bien sûr et plus largement de la couture. Ce livre m’a fait découvrir des choses que j’ignorais concernant la vie de ces personnes dans ce contexte, sans tomber dans un pathos superflu. Des faits, simplement, toujours sur le sujet. Seule leur véracité rend la lecture parfois difficile. Et justement, quels sont ces faits qui nous préoccupent, ici ? Les esclaves ne s’occupaient pas seulement des travaux dans les champs, et plus largement des travaux très physiques. Certains travaillaient dans les maisons, et on donnait parfois aux jeunes filles/jeunes femmes les travaux de couture. Les maîtresses blanches donnaient leurs directives pour avoir un joli quilt, sans se préoccuper des tâches ingrates telles que, mettons, toute la fabrication. Ceci a donné lieu à des rumeurs de la part des maîtres blancs, que Barbara Brackman prend avec de nombreuses précautions, comme par exemple la possibilité de lire dans un quilt un plan d’évasion. Elle explique qu’il n’y a aucune preuve historique que ceci soit vrai, et semble ne pas y croire. En revanche, elle évoque les preuves concrètes de la fabrication de quilts par les esclaves (et notamment des hommes, comme le célèbre quilt crée par un dénommé « Yellow Bill » dont je n’ai hélas pu retrouver d’image), liste des témoignages, et ne laisse planer aucun doute sur le rôle des esclaves dans la conception de nombreux patchwork. Certes, cela semble évident à priori, mais ça n’est pas un sujet facilement évoqué. C’est même tout le contraire : ce domaine est presque devenu la chasse gardée des « femmes au foyer blanches américaines » depuis une époque récente, et évoquer le rôle des esclaves (puis de leurs descendant·e·s) dans l’évolution de cet art ne semble pas plaire. Et pourtant, cette trace est évidente : comme le souligne madame Brackman, de nombreux « blocs » couramment utilisés de nos jours portent des noms comme « l’étoile de tante Dinah », « tante Jerusha », « la chaîne de tante Melvernia »… Comme elle l’explique, ces noms peuvent concerner une vraie tante, liée par le sang, mais ce mot était souvent utilisé pour parler aux/des femmes noires. En effet, on n’utilisait pas « madame » pour s’adresser à elles, et « tante » était un surnom très courant. De plus, ces prénoms sont fréquemment retrouvé chez les femmes noires américaines.

Je trouve incroyable que tout ce pan de l’histoire soit simplement passé aux oubliettes. Personne n’en parle, à part peut-être quelques papiers académiques pointus, et ce livre. Et pourtant c’est un morceau énorme de l’histoire du patchwork, et la totale réappropriation par les blanches n’est pas si ancienne que ça. Cette photo date des années 1930 :

(ça n’est pas évident, mais la légende indique que ces femmes fabriquent un quilt), et celle-ci est récente, 2010 :

Cela donne l’impression que les femmes afro-américaines ont été évincées de cette sphère, purement et simplement, après avoir été des outils bien utiles et même avoir fait évoluer l’art du patchwork.

Pour finir, j’aimerais revenir sur les messages politiques dans le craft. J’en parlais la dernière fois, et voilà une occasion d’évoquer le revers de la médaille : les idéologies haineuses et fascisantes utilisent aussi les mêmes outils que les autres pour s’exprimer. J’ai ainsi découvert, sans surprise hélas, certains quilts fascistes/racistes/haineux conservés dans les musées. Mais attention, certaines pièces -à priori- sans équivoque peuvent pourtant induire l’observateur en erreur, tel ce quilt composé de nombreuses swastikas (inversées) mais créé par le peuple Navajo au 19ème siècle. Ce motif est très courant dans l’histoire humaine, et n’a dans ce contexte aucun rapport avec les nazis.

Mais il y a bien des manières de faire passer ses idées à travers l’art, avec plus ou moins de subtilité. Ainsi, au rayon « peu subtil » on trouvera ce quilt véritablement nazi, sans aucun doute sur la signification grâce, entre autre, à sa date de fabrication (1935). Remarquable également, ce quilt créé pour lever des fonds pour le Ku Klux Klan du Michigan (une manière très commune de lever des fonds à l’époque, en l’occurrence 1926) Si le patchwork en lui-même n’a rien de notable, il est même plutôt simple, c’est dans les cases blanches qu’il faut regarder : beaucoup de noms, ceux des gens ayant donné de l’argent, mais il faut surtout observer la case « C5 » (si on imagine un découpage type « bataille navale ») : on peut y lire Chicora (le lieu de création), KKK, 1926. Et pour lever tout doute éventuel, en case « D6 » on peut voir une broderie représentant un cavalier de blanc vêtu et portant une croix. Pour terminer, évoquons l’histoire étrange de ce quilt (le bleu et blanc. Là encore, rien de notable, et pas l’ombre d’un texte. Pourtant, il était accompagné d’une note lors de son don au Yakima Valley Museum : « Vous ne voulez peut-être pas de cette information, mais je vais l’écrire quand même, au cas ou vous changeriez d’avis. Les parties blanches du quilt ont été confectionnées à partir des masques allant avec les robes portées par les membres du KKK, ou Ku Klux Klan. L’état de Washington, à l’époque, était débordé par cette organisation. Certaines grosses huiles des forces de police de Puyallup étaient des membres importants et semblaient être les têtes pensantes de la loge ». La note n’explique pas pourquoi ce tissu a été utilisé, donc il ne vaudrait mieux pas en tirer trop vite des conclusions, mais il semble probable que pour utiliser un tissu d’une telle origine et le préciser, il faut partager certaines idées avec ce groupe (même si l’auteur de la note n’est peut-être pas l’auteur du quilt). Pour finir, les idées racistes n’ont pas besoin de grands symboles pour se perpétuer, et l’utilisation d’un simple stéréotype est déjà raciste, comme on peut le voir sur ce quilt nommé « Tante Jemima » L’appliqué représente une femme noire, et se reproduit à l’identique sur toutes les cases. Le motif est lui-même simpliste, et même cliché (la « grosse et gentille mama noire », avec son tissu sur les cheveux…), et la répétition identique de ce motif donne l’impression que toutes les femmes noires sont « pareilles ». A noter aussi que les noms des créatrices (Irene Edmondson et Jennie Dunphy) et la date (1930-1940) sont importants dans note grille de lecture : des créatrices très probablement blanches et une époque bénie pour les stéréotypes racistes.1

Heureusement, le patchwork n’est pas uniquement un monde de racisme, comme le montre cette œuvre de Jean Mitchell, conçue en 1979, ou celle-ci de Fina Nkosi, récente, venue d’Afrique du Sud.

Pour finir sur une note humoristique, je m’éloigne quelque peu du sujet du racisme et rejoins celui du féminisme (bien que les deux puissent être liés, bien entendu), pour parler de ce quilt formidable :

« The sun sets on Sunbonnet Sue ». « Sunbonnet Sue » est un appliqué très classique, représentant une petite fille/une petite femme avec un gros chapeau, généralement occupée à des activités typiquement féminines (couture, arrosage des fleurs, avec un panier de marchandises, etc). On peut y voir une image désuète et innocente des femmes, moi-même, je ne nie pas trouver ces motifs souvent très mignons par leur côté naïf. Mais un groupe de féministe a décidé, en 1978, de lui tordre le cou. Littéralement. Pour cela, elles ont fait un quilt où, dans chaque « case », la petite Sue meurt dans des circonstances tragiques et absurdes. « Les féministes n’ont pas d’humour » ? Pourtant, ceci est l’illustration parfaite de l’humour noir, et il n’est pas tout récent. Je sais qu’il n’avait pas forcément sa place ici, mais je ne pense pas avoir une autre occasion pour en parler, alors je me suis autorisée une petite parenthèse, que je peux maintenant fermer.
Voilà, je pense avoir fait le tour des ces remarques et idées qui me trottaient dans la tête. J’espère que cet article ne sera pas compris de travers : le but était de 1) parler de l’histoire du patchwork hors Europe et USA 2) de revenir sur l’effacement raciste d’un morceau de l’histoire du patchwork et 3) d’illustrer une fois encore que, décidément, -tout- est politique.


1 Hélas, en recherchant un lien pour cette image j’ai trouvé d’autres exemples tout à fait récents de ce type de patchwork, sous le même nom… Par exemple ici, montré par sa créatrice, une certaine… Karen. Je n’ajouterai rien.

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